Compte rendu du CLUPIPP du 14 novembre 2025.
La séance est animée par Stéphane CARRE directeur d’exploitation du port. Monsieur LEMASSON ancien maître de port, licencié, n’est pas pour le moment remplacé. Nicolas, maître de port adjoint est notre contact au quotidien. Dans sa déclaration préliminaire Monsieur CARRE désire un fonctionnement au plus proche des plaisanciers, en particulier avec l’UPRB et ce de façon participative. Il veut une remise à plat sur le plan technique dans les domaines des réparations urgentes permettant un fonctionnement normal en l’état ainsi que dans celui de l’occupation des places. Le port est occupé à 86 % alors qu’il existe une réelle liste d’attente de 40 unités plutôt de gros volumes ce qui requiert une redistribution des emplacements, afin de libérer des pontons pour les unités de plus de 11 m. Comme l’année dernière, la mise en place de bornes connectées eau et électricité est reporté. La raison évoquée serait de mieux réfléchir aux pontons requérant cette technologie. Pour le moment ceux existants seront remis en état quand nécessaire. En réalité le changement de gouvernance gèle manifestement les investissements. Il en va de même pour l’éclairage public qui devait être changé alors qu’il serait possible d’en réduire la consommation aux heures où cela est possible. De même, l’aire de carénage nécessite pour sa rénovation des études complémentaires pour filtrer les rejets de produits chimiques interdits toujours présent dans l’antifouling de certains usagers. Le portillon d’accès aux pontons sera renforcé afin qu’il soit plus souvent correctement fermé. Les barrières d’accès parking dont l’automatisme serait en fin de vie coûte très cher en réparation, le port est en recherche de solutions. Tous les commerces sont occupés. Le port est certifié port propre.
Compte rendu du conseil portuaire du 17 novembre 2025.
Le port de commerce subit une légère diminution de 4 % de l’activité ferry. Moins de bateaux mais une activité de transport soutenue. Le trafic marchandises des ferries augmente discrètement par contre le vrac diminue en volume de 70 %. 2 entreprises auraient cessé leurs activités.
L’activité pêche progresse de 3 % en tonnage grâce à la pêche des poulpes qui permet une progression de 2 millions en valeur soit + 8 %. Le prix moyen du poisson toute catégorie est à la hausse de 4 % et va encore augmenter pour les fêtes, plus de 10 000 t ont été débarqués dont une bonne partie par des bateaux étrangers, sans passer par la criée, la CCI attend que la douane ramène le chèque des droits d’usage, sans aucun moyen de contrôle sur ce qui transite !
Activités plaisance : les places pour bateaux de moins de 6,50 m sont occupées à 95 % en revanche les plus de 11 m manquent de pontons à leur dimension, occupés par des bateaux plus petits ce qui ne permet pas d’améliorer le taux de 86 % d’occupation totale, ce qui justifie une remise à plat de l’attribution des emplacements. Les bateaux de passage augmentent de 4 % essentiellement venus d’Angleterre et des pays nordiques.
La dotation aux amortissements pour l’ensemble du port a été cette année de 8 500 000 € soit un amortissement complémentaires aux amortissement techniques habituels au motif de remboursement d’une « avance remboursable » consentie par la CCI, non figurant dans les comptes présentés au Conseil Portuaire jusqu’à ce jour. afin de rembourser les créances de la CCI qui ne sera plus directement au 1er janvier 2026 le concessionnaire, 2 millions sont imputés à la plaisance.
Ce que nous comprenons de la dotation en amortissement de 8,5 M€ :
Il s’agirait une avance remboursable de la CCI pour la construction du port et non remboursée à ce jour.
L’origine de la créance remonte à 43 Ans ! (Concession de 40 ans, augmentée de la prolongation de 2 ans)
Elle est très probablement prescrite aujourd’hui ! (30 ans)
A souligner que le Rapport de La Cour des Comptes, intitulé CCIMBO exercices 2013 et suivants, page 28, soulignait que l’amortissement de cette somme n’avait toujours pas débuté au moment de son examen.
Les comptes de la plaisance sont à l’équilibre avec une augmentation des coûts salariaux liés à la progression de la convention collective. De ce fait mais surtout dans la période de changement du concessionnaire, La majoration des tarifs pour l’année 2026 est de 0.9 % , toutes catégories de bateaux ,soit le niveau général des variations des prix , indiqué par l’INSEE.
En 2026 la région propriétaire concède à la société Brest port composé de la CCI et de la région, la gestion du port de Roscoff pour une période de trois ans maxima. La région se donne ainsi le temps de la réflexion sur les évolutions structurelles, tenant compte des évolutions des bateaux de la Brittany Ferries, de celle de la politique de la pêche et des criées, de la plaisance subissant elle aussi la contrainte du vieillissement et du non-renouvellement des plaisanciers, des nouvelles formes de relation à la mer ainsi que des contraintes sur la pêche de loisir.
Monsieur JP Chapalain intervient pour expliquer au nom de la CCI ce qui a conduit à la situation actuelle : les discussions menées pendant la précédente période transitoire n’ayant pas tout à fait abouties en août dernier, il devenait impossible pour la région de lancer un appel d’offres car trop tardif. Dans la mesure où dans la société Brest port, la CCI détient une minorité de blocage elle a donc toujours voix au chapitre. (La région détient 60 % des parts de cette société ). La CCI détenant également 12,8 % des actions de la Brittany Ferries, elle garde donc des moyens d’action sur le devenir de cette société. Le montage actuel est basé sous la forme d’une société juridique de société portuaire mais le Bloscon ne fait pour le moment pas parti de la liste des ports pouvant prétendre à cette forme de gestion. En conséquence de quoi le Sénat aurait préparé un amendement de régularisation dont l’aboutissement est aléatoire compte tenu des comportements parlementaires actuels, la signature devant intervenir avant le 31 décembre 2025
REMARQUONS en consultant le site de Brest port
Que si BRESTPORT a une compétence pour gérer un port comme Brest, il s’agit de quais pétroliers, de terminaux spécialisés comme l’activité SILO, de cales de Radoub et VRACS divers, force est de constater que cette société n’a pas de référence décrite en gestion Passagers à International, et encore moins en gestion de ports de Plaisances.
Les 2 ports de Plaisance de BREST : Le Moulin Blanc et Le Château sont gérés par BREST MÉTROPOLE.
M Salom M Le Naour UPRB représentants des usagers